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عنوان انگلیسی
Social information-processing mechanisms and school-bullying profiles among adolescents
کد مقاله سال انتشار تعداد صفحات مقاله انگلیسی
36798 2015 9 صفحه PDF
منبع

Publisher : Elsevier - Science Direct (الزویر - ساینس دایرکت)

Journal : Revue Européenne de Psychologie Appliquée/European Review of Applied Psychology, Volume 65, Issue 2, March 2015, Pages 83–91

ترجمه کلمات کلیدی
Bullying - Intimidation - Social information processing mechanisms - Bullies - Victims
کلمات کلیدی انگلیسی
Bullying; Intimidation; Social information processing mechanisms; Bullies; Victims
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چکیده انگلیسی

Abstract Introduction Bullying is an insidious aggressive behavior characterized by repetitiveness, imbalance of power (a bully dominating his victim) and intent to do harm. People can fall into four different categories: bully, victim, bully/victim or not involved. While numerous researchers have explored the psychopathological consequences of intimidation, few of them have studied the way students with different profiles process social information. Objective The aim of this study was to explore whether there are specific ways of processing social information in relation to the bullying profile. We refer to the theoretical model of Crick and Dodge (1994) and assume that this information will be processed differently depending on the adolescent's bullying profile.

مقدمه انگلیسی

1. Introduction 1.1. Harcèlement Depuis les travaux d’Olweus (1978), l’intimidation (plus connue sous le terme anglo-saxon de « bullying » ou encore, en France, sous le terme « harcèlement ») est décrite comme une forme insidieuse de violence qui répond à 3 critères : • l’intention de nuire de l’agresseur ; • une domination de l’agresseur sur sa victime (dissymétrie de la relation) ; • la répétition de l’agression dans le temps (Olweus, 1999 ; Solberg & Olweus, 2003). En France, on estime à près de 6 % la prévalence des agresseurs en milieu scolaire, à 10 % celle des victimes et à 3 % celle des élèves à la fois agresseurs et victimes (Catheline, 2009 ; Kubiszewski, Fontaine, Huré, & Rusch, 2013). Les enquêtes et programmes d’intervention de grande envergure se multiplient (Debarbieux, 2004 ; Debardieux & Blaya, 2001). Entre les années 1980 et 2000, moins de 200 études ont été menées sur le sujet alors qu’elles sont montées au nombre de 600 entre les années 2000 à 2007 (Cook, Williams, Guerra, Kim, & Sadek, 2009). Dans les établissements scolaires, l’intimidation prend source dans les relations sociales que tissent les élèves entre eux (Fontaine, 2009) et choque par son aspect normatif (Smith & Brain, 2000). En effet, plusieurs adolescents et adultes estiment que le harcèlement subi pendant la scolarité relève de « l’expérience de la vie » (Feder, 2007 ; Smith & Brain, 2000). Cependant, l’intimidation n’est pas un phénomène sans risques, et ses conséquences psychopathologiques sont nombreuses (e.g. dépression, échec scolaire, stress, déséquilibres alimentaires, troubles du sommeil, douleurs abdominales, tentatives de suicide) et se manifestent de manière plus ou moins importante selon les individus (Kaltiala-Heino, Rimpela, Rantanem, & Rimpela, 2000 ; Kubiszewski, Fontaine et al., 2014 ; Undheim & Sund, 2011). Quatre profils d’élèves sont identifiés dans le harcèlement scolaire : • les « neutres » sont les élèves qui ne subissent et ne pratiquent aucune forme d’intimidation ; • les « victimes » subissent les agressions sans y avoir recours à leur tours ; • les « agresseurs » les initient sans les subir ; • les « agresseurs/victimes » subissent et initient l’agression sur d’autres élèves que ceux qui les ont agressés (Solberg & Olweus, 2003 ; Solberg, Olweus, & Endersen, 2007). Il existe différentes formes d’intimidation (Berger, 2007 and Smith, 2004). Ainsi, les formes dites directes concernent toutes les agressions physiques et verbales pour lesquelles la victime identifie clairement son agresseur (coups, insultes, moqueries…). Les formes dites indirectes concernent des agressions plus discrètes, permettant dans certains cas à l’agresseur de rester anonyme (rumeurs, isolement social). Enfin, la cyber-intimidation réfère à des agressions perpétrées dans les cyber-espaces grâce à l’utilisation des nouvelles technologies (Internet, téléphone portable). Très peu d’études se sont penchées sur les fonctionnements cognitifs sous-jacents à cette forme d’agressivité. Les rares auteurs de ces recherches font alors référence au modèle emprunté au domaine de la cognition sociale, élaboré par Crick et Dodge (1994).

نتیجه گیری انگلیسی

5. Conclusion La présente étude a pu montrer le lien existant entre harcèlement et traitement de l’information sociale chez les adolescents. Ainsi, selon les étapes du modèle établi par Crick et Dodge (1994), des biais sont observés à différents niveaux chez les victimes, les agresseurs ou les agresseurs/victimes. Nous remarquons d’ailleurs que le fonctionnement cognitif de ces derniers tend à se rapprocher de celui des agresseurs, même si quelques similarités avec les victimes ont pu être observées. Les adolescents concernés par un phénomène d’intimidation ont, ainsi, des modes de fonctionnement cognitif significativement différents. L’intérêt de cette étude est aussi de pouvoir contribuer au développement d’outils de prévention et d’intervention auprès d’adolescents impliqués dans le phénomène afin de remédier à un traitement de l’information sociale possiblement erroné (séances d’information collectives, entretiens cliniques, groupes de parole …). Cela peut se traduire par le fait d’offrir aux élèves des temps de réflexion autour de l’analyse de diverses situations sociales, mais aussi des temps d’expérimentation et d’appropriation de réponses prosociales permettant ainsi l’augmentation du nombre et du type de stratégies disponibles en mémoire (Pakaslahti, 2000). Les interventions à mettre en place pourraient également viser l’évolution, chez les agresseurs et certains de leurs camarades, de la représentation selon laquelle les réponses agressives seraient un bon moyen d’atteindre leurs objectifs. Certains programmes, visant à réduire l’agressivité en s’appuyant sur le traitement de l’information sociale, existent et sont efficaces (Graham, Hudley, & Williams, 1992 ; Hudley & Graham, 1993). Après avoir mis en évidence le lien entre harcèlement et traitement de l’information sociale, parallèlement à celui démontré entre agressivité et traitement de l’information sociale, nous pouvons imaginer utiliser ces programmes comme point d’appui pour concevoir des actions adaptées au harcèlement scolaire. Pour conclure, il convient de souligner que le traitement de l’information sociale ne peut pas être considéré comme un traitement automatique se déroulant sans contrôle interne et/ou externe (Crick & Dodge, 1994). Si cette recherche tend à montrer l’existence de différents patterns de traitement selon les profils dans le harcèlement, il faut, malgré tout, insister sur le fait que l’activité mentale est une activité dynamique et que le passage d’une étape à une autre du processus s’effectue de manière non linéaire. Si l’ordre des étapes n’est pas interchangeable, la nature et leur degré d’interdépendance est un sujet très discuté. Ce n’est pas parce qu’un individu présente un biais à une étape du début du traitement que les étapes suivantes s’en trouveront obligatoirement biaisées (Lemerise & Arsenio, 2000). Par exemple, la production d’une réponse agressive pourrait ne pas être le fruit d’une seule fonction déterminée par le degré d’hostilité perçu par l’individu mais d’une pluralité de facteurs contingents (Smolensky, 1988). Il n’existerait donc pas un facteur unique responsable des biais du traitement de l’information sociale (Camodeca et al., 2003). Ce point ne pourra être éclairci que par la conduite d’autres recherches.