دیسفازی و / یا روان پریشی؟

Many children are diagnosticated psychotics because they present language disorders. A delay of language is often evocated. This work attempts to interrogate specific language disorders from dysphasia in comparison with psychotics language disorders. According to international classifications, dysphasia excludes psychotics disorders (or “pervasive developmental disorders”). Therefore, this point of view doesn’t make unanimity. After a short French overview on this subject, we’ll see that a partition can be clearly distinguished between dysphasia and psychosis. The only symptomatology from language disorders can’t be an assured guide for the diagnostic. At the end, we’ll bring a conceptual bridge between dysphasia and “debility” according to specific meaning gived by J. Lacan.

Lorsqu’on exerce dans une institution spécialisée, on est amené à rencontrer quotidiennement des sujets qui présentent ce qu’on appelle communément des « troubles du langage ». On peut concevoir ces troubles de manières très diverses, sur un versant purement médical, neurologique, lésionnel ; sur le versant développemental du retard dans l’acquisition du langage, si l’on considère que le langage se développe ; ou bien l’on peut considérer encore qu’ils sont le signe d’un rapport troublé du sujet au symbolique – disons au monde du signifiant – auquel cas les dits troubles pourraient être l’indice d’une psychose. Il peut y avoir une tendance, d’ailleurs – ne serait-ce que par le fait que ces enfants ou adolescents sont accueillis en milieu spécialisé, dans le milieu du « handicap » – à vouloir faire de tout trouble du langage (syntaxe non respectée, agrammatisme, inversions pronominales, etc.) un indice de la psychose, ce qui est souvent le cas, mais pas toujours. Et l’on ne se pose peut-être pas suffisamment la question du diagnostic différentiel d’avec la (les) dysphasie(s).